Quatre jours après le scrutin présidentiel les deux camps continuent d'avancer des arguments pour prouver une position confortable synonyme de victoire.

Un membre du directoire de Repons Peyizan, Varnel Durandisse, fait état d'une grande victoire de M. Martelly. A ce moment M. Durandisse assurait que 60% des procès verbaux étaient en leur possession.

D'autres membres du directoire de Répons Peyizan ont pris en exemple les reportages de certains medias relatives aux résultats des procès verbaux affichés dans plusieurs bureaux de Pétion ville, Port-au-Prince et Carrefour.

Dans le camp de Mirlande Manigat, on crie également victoire tout en se gardant de communiquer des statistiques. Les sénateurs Youri Latortue et Evalière Beauplan assurent que la candidate du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) s'est imposée dans au moins 4 départements géographiques.

Dans le même temps, M. Latortue et M. André Michel dénoncent de nombreux cas de fraudes dont des bourrages d'urnes dans plusieurs régions.

Outre les directoires de Répons Peyizan et du RDNP, des dirigeants de plusieurs organisations populaires expriment leur position en faveur de l'un ou l'autre candidat. Les directoires des deux formations politiques ont cependant lancé un appel à la vigilance et au calme.

Repons Péyizan et RDNP semblent se mettre en ordre de bataille pour la phase de contestation qui débutera le 1 avril 2011. Avant cette bataille juridique, la bataille psychologique se poursuit dans les medias avec les argumentaires des proches des candidats.

Les représentants de la communauté internationale, dont la France, ont appelé les candidats à ne pas s'autoproclamer vainqueur du scrutin. Le conseil électoral devrait communiquer les résultats préliminaires le 31 mars 2011.