L'ex président Jean Bertrand Aristide qui est rentré en Haïti après un exil de 7 ans en Afrique du sud a dans son premier discours dénoncé l'exclusion de son parti, Fanmi Lavalas de la course électorale. «L'exclusion de Lavalas aux élections, c'est l'exclusion de la majorité des Haïtiens. C'est l'exclusion de tous les Haïtiens. La solution est dans l'inclusion», a martelé M. Aristide dans son discours de retour qu'il a prononcé à l'aéroport de Port-au-Prince.

Ayant quitté l'Afrique du Sud jeudi soir, l'ex-président, Mildred, sa femme, ses deux filles, son avocat Ira Kurzban et son ami le célèbre acteur américain Danny Glover, étaient arrivés à Port-au-Prince à 9h10 ce vendredi.

Dans son discours d'une quinzaine de minutes, M. Aristide a dit vouloir contribuer au renforcement du système éducatif haïtien. Il a condamné la violence souhaitant le rétablissement d'un climat sécuritaire.

Il s'agit du second retour de Jean Bertrand Aristide en 10 ans. En octobre 1994, M. Aristide était rentré au pays après un exil de 3 ans résultant du coup d'Etat de septembre 1991.

Dans son discours l'ex chef d'Etat a appelé la population à «marquer la fin de l'exil et du coup d'États de 2004», en faisant référence à son départ forcé d'Haïti le 29 février 2004.