samedi 29 janvier 2011

Hillary Clinton attendue ce dimanche en Haïti

La Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton doit effectuer ce dimanche une visite officielle en Haïti en vue de consulter les acteurs politiques, impliqués dans la crise post-électorale.

Dans un communiqué l'ambassade des Etats Unis en Haïti annonce que Madame Clinton doit rencontrer, le président René Préval d'Haïti, les membres de la société civile et les partenaires internationaux sur la situation électorale en cours ainsi que les efforts de reconstruction.

En plus des réunions avec le président haïtien René Préval, Mme Clinton s'entretiendra également avec les dirigeants de la société civile et des candidats aux élections, le Représentant Spécial des Nations-Unies et visitera une clinique de traitement du choléra.

« Les États-Unis et Haïti partagent l'engagement mutuel de rebâtir Haïti suite au tremblement de terre dévastateur il y a un an, et d'assurer un avenir prospère pour le peuple haïtien et sa démocratie », conclut le communiqué.

vendredi 28 janvier 2011

La France presse le CEP d'annoncer les noms des candidats qualifiés pour le second tour

La France appelle jeudi le Conseil électoral provisoire à annoncer rapidement les noms des candidats pour le deuxième tour des présidentielles, suite à la décision du parti au pouvoir de retirer son candidat.

"Nous avons salué le travail effectué par la mission de vérification de l'Organisation des Etats américains, dont il faut tirer toutes les conséquences", a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero lors d'un point de presse régulier.

"Il revient au Conseil électoral provisoire d'annoncer rapidement les noms des candidats pour le deuxième tour et de fixer le calendrier électoral afin que celui-ci puisse être organisé dans les meilleures conditions", a-t-il souligné.

La Plateforme présidentielle « Inité », a annoncé hier mercredi sa décision de retirer la candidature de Jude Célestin. Toutefois, l'intéressé n'a jusqu' ici donné aucune confirmation, ni même signé le communiqué déclarant son retrait.

Le CEP n'est pas informé du retrait de Jude Célestin

Le Conseil électoral provisoire (CEP) annonce qu'il n'a pas encore reçu de correspondance du candidat du parti INITE, Jude Célestin relative à son éventuel désistement.

L'annonce a été faite par le directeur général de l'institution électorale, Pierre Louis Opont qui a fait remarquer que le CEP ne dispose d'aucune lettre, émanant de Jude Celestin, officialisant son retrait de la course à la présidentielle.

Entre temps, selon les informations dont nous disposons, les avocats de Jude Celestin continuent de plaider en sa faveur durant les audiences relatives aux dossiers de contestations déposés au Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) et ce, malgré le retrait annoncé hier mercredi par sa Plateforme politique.

Un retrait qui a été communiqué à la presse, sous la forme d'un document, en créole, qui ne portait pas la signature de Jude Célestin.

Le retrait de Jude Célestin ne permettra pas de résoudre la crise selon les leaders de l'opposition

Plusieurs leaders de l'opposition estiment que le retrait de Jude Célestin ne permettra pas sauver le scrutin du 28 novembre 2010.

Le candidat de Remen Haïti, Jean Henry Céant assure que la seule option viable pour sortir de la crise est l'annulation du scrutin. M. Céant s'insurge contre les pressions de la communauté internationale ayant provoqué le retrait de M. Célestin. Pour que ce retrait soit légal, le candidat doit déposer un document notarié auprès de l'organisme électoral, fait remarquer M. Céant pour qui la manœuvre de l'Inité ne favorisera nullement la tenue d'un second tour. Il déplore le comportement des acteurs qui refusent d'adopter la position de sagesse consistant en l'annulation du scrutin.

Cet avis est partagé par l'un des chefs de file de l'Alternative, Evans Paul. Il tire à boulets rouges sur la communauté internationale également impliqué dans l'échec du 28 novembre 2010. Plaidant pour une solution nationale à la crise, Evans Paul appelle les leaders religieux haïtiens à initier un dialogue entre tous les secteurs de la vie nationale.

Ce dialogue devrait être organisé par le chef de l'Etat regrette le sénateur Nenel Cassy (PLB), ancien allié du président Préval. Estimant que le pays est dirigé par la communauté internationale, le parlementaire réitère son appel à l'annulation du scrutin.

Une fois de plus, le chef de file de Rasanblé, Turneb Delpé, réclame l'annulation pure et simple du scrutin. Il fait valoir que le retrait de Jude Célestin ne permettra pas résoudre la crise électorale. M. Delpé s'insurge contre les pressions de la communauté internationale sur le candidat de l'Inité.

De son coté le leader du MNP 28, Dejean Bellizaire affirme que le retrait de Jude Célestin est une solution politique. Il est bousculé et mis à la porte par la communauté internationale, insiste l'ex président du sénat qui plaide pour l'annulation du scrutin.

lundi 24 janvier 2011

Jean Claude Duvalier doit répondre de ses actes selon René Préval


Le président haïtien René Préval a assuré, lors d'une visite en République dominicaine voisine, que l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, revenu à la surprise général en Haïti après 25 ans d'exil, devait répondre de ses actes devant la justice.

"La constitution (haïtienne) dit que toute personne doit répondre de ses actes devant la justice. Le gouvernement a déjà fait ce qu'il devait faire, maintenant nous attendons que la justice fasse son travail", a déclaré le président haïtien. "Nous attendons la décision de la justice", a-t-il ajouté, rappelant que pour le moment l'ancien homme fort d'Haïti (1971-1986) "faisait uniquement l'objet d'une enquête".

"Ce n'est pas mon rôle de dire si je suis d'accord (avec le retour de Duvalier)", a-t-il souligné, rappelant que la constitution haïtienne "interdit l'exil et établit que tout Haïtien a le droit de revenir dans son pays".

M. Préval s'est rendu samedi avec son Premier ministre Jean-Max Bellerive à Saint-Domingue, où il a rencontré son homologue dominicain Leonel Fernandez pour parler de la crise politique en Haïti, née de la contestation du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.

La justice haïtienne est saisie d'une série de plaintes individuelles contre Jean-Claude Duvalier, 59 ans, après son retour en Haïti le 16 janvier, à la suite de 25 ans d'exil en France.

M. Duvalier a passé quinze ans à la tête d'un régime fondé par son père François en 1957.

jeudi 20 janvier 2011

Aristide veut marcher sur les traces de Jean Claude Duvalier


L'ancien président haïtien Jean-Bertrand Aristide, en exil en Afrique du Sud, a affirmé jeudi qu'il était prêt à revenir en Haïti « aujourd'hui, demain, n'importe quand ».

Dans une lettre adressée aux autorités sud-africaines et haïtiennes, monsieur Aristide a indiqué que depuis son arrivée forcée sur le continent africain, le peuple haïtien n'a jamais cessé de réclamer son retour en Haïti.

« En ce qui me concerne, je suis prêt. Une fois de plus, je tiens à exprimer ma volonté de partir aujourd'hui, demain, a tout moment » a déclaré, l'ex président tout en faisant remarquer qu'il veut tout simplement contribuer, comme un simple citoyen, à servir ses sœurs et frères haïtiens dans le domaine de l'éducation.

L'ancien prêtre, a également fait savoir que son retour est aussi indispensable pour des raisons médicales.

« Il m'est fortement recommandé de ne pas passer un autre hiver en Afrique du sud, étant donné qu'en 6 ans, j'aie subi six interventions chirurgicales de la vue. » précise l' ex président Aristide, dans cette correspondance.

Notons que cette velléité de revenir au pays dont fait montre Jean Bertrand Aristide, intervient au lendemain du retour surprise en Haïti de l'ancien président à vie Jean Claude.

Des victimes portent plainte contre Duvalier qui vise la présidence


Les intentions de Jean Claude Duvalier sont de plus en plus précises. Un de ses proches Henry Robert Sterlin révèle que l'ex dictateur entend se porter candidat lors des prochaines élections présidentielles. Le clan Duvalier mise sur l'annulation du scrutin contesté du 28 novembre 2010.

Les révélations de M. Serlin, ancien ambassadeur d'Haïti à Paris, confirme les déclarations de maître Reynold Georges relatives au retour définitif de Baby Doc. Au cours d'un point de presse, l'avocat de M. Duvalier avait soutenu que son client peut faire ce qu'il veut parce qu'il est dans son pays.

Dans le même temps, la mobilisation s'intensifie dans le camp des victimes du régime des Duvalier. Au moins 4 personnes ont formellement déposé des plaintes auprès du Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince.

Michèle Montas, a intenté une action en raison des tortures endurées lors de son arrestation le 28 novembre 1980. Plusieurs autres journalistes de radio Haïti, dont Lilianne Pierre Paul et Marcus Garcia avaient été emprisonnés et contraints à l'exil.

Le président de la Commission Nationale de désarmement Démobilisation et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, a également porté plainte contre l'ex dictateur. Arrêté en avril 1976, M. Fils Aimé a été emprisonné au caserne Dessalines puis à Fort Dimanche avant d'être contraint à l'exil.

mercredi 19 janvier 2011

Haïti/Présidentielle : Le CEP pourrait ne pas modifier les résultats du premier tour

Les recommandations formulées par les experts de l’Organisation des Etats Américains (OEA) concernant l’évaluation des résultats du premier tour du scrutin présidentiel en Haïti pourraient ne pas être prises en compte totalement par le Conseil électoral provisoire (CEP).
Dans un communiqué publié mardi soir, l’institution électorale informe que les candidats classés en deuxième et troisième position lors du premier tour de l’élection présidentielle pourraient éventuellement changer de place dans le cadre du traitement des contestations au BCED et au BCEN.
« L’éventualité d’un changement de position dans le classement des deuxième et troisième candidats dans la liste publiée lors des résultats primaires du 7 décembre 2010 sera prise en considération dans le cadre du traitement des contestations », précise le conseil dans son communiqué.
Le CEP a fait cette annonce après avoir reçu le rapport rédigé par la mission d’experts de l’Organisation des Etats américains (OEA) chargée d’évaluer le processus électoral contesté.
L’institution électorale a, par ailleurs, indiqué que “les considérations techniques contenues dans le rapport des experts de l’OEA seront considérées pour la réalisation du second tour du scrutin”.
Les résultats du premier tour avaient placé Mirlande Manigat, candidate du RDNP,  en première position avec 31 % des voix. Jude Célestin, soutenu par le pouvoir, avait obtenu 22 % des suffrages. Le chanteur populaire Michel Martelly, qui a obtenu 21 % des voix et n’est par conséquent pas qualifié pour le second tour, avait contesté ces résultats dont la publication avait provoqué trois jours d’émeutes en Haïti au début de décembre.
Une première copie du rapport des experts de l’OEA publié dans la presse avait suggéré d’écarter le candidat du pouvoir Jude Célestin au profit de Michel Martelly.
Mais la visite, en début de semaine à Port-au-Prince, du secrétaire général de l’OEA José Miguel Insulza, aurait changé la donne.
Aux termes d’une rencontre mardi entre M. Insulza et le Président René Préval, le Premier ministre Jean-Max Bellerive a confirmé l’acceptation du rapport des experts en dépit, dit-il, de certaines réserves sur “la forme de transmission et des éléments du contenu”.
M. Insulza et le chef de la mission d’observation électorale conjointe OEA/CARICOM, Colin Granderson, s’étaient démarqués de la version du document en circulation dans les rédactions des médias et recommandant l’éviction pour fraudes caractérisées de Jude Célestin au profit de Michel Martelly censé alors affronter au second tour Mirlande Manigat.
Le second tour des élections présidentielle et législatives, initialement prévu pour le 16 janvier, a été reporté. Aucune nouvelle date n’a été fixée pour le moment par le Conseil électoral.

Haïti : La Suisse va adopter une nouvelle loi en vue de la restitution des fonds de Duvalier

La Suisse est sur le point de réactiver le dossier de restitution à Haïti des avoirs de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, revenu dans son pays le 16 janvier dernier après 25 ans d’exil.
Cette restitution devrait être bientôt possible grâce à l’entrée en vigueur le 1er février prochain d’une nouvelle loi, a indiqué mardi l’avocat des autorités haïtiennes cité par Agence France Presse.
« La loi fédérale sur la restitution des valeurs patrimoniales d’origine illicite de personnes politiquement exposées (LRAI) entrera en vigueur au 1er février 2011 »,  expliqué à l’AFP le Département des Affaires étrangères (ministère).
Le nouveau texte permet au gouvernement helvétique de rendre aux populations spoliées des fonds illicites bloqués dans la Confédération même si l’entraide judiciaire avec l’Etat concerné ne peut aboutir, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent.
La loi a été surnommée “Lex Duvalier” dans la Confédération car elle a été initiée pour palier à ce manque apparu dans la longue bataille judiciaire sur la restitution au peuple Haïtien de quelque 5,7 millions de dollars, soit 4,2 millions d’euros, déposés par la famille Duvalier sur des comptes suisses.
Elle devrait permettre d’accélérer le processus paralysé depuis des mois, selon Enrico Monfrini, avocat en Suisse pour les autorités Haïtiennes.
« La +lex Duvalier+ entrera en vigueur le mois prochain et je ne vois pas de raison qu’elle ne soit pas appliquée, que M. Duvalier soit en Haïti ou non », a expliqué Me. Monfrini.
Le ministère suisse des Affaires étrangères n’a pas voulu se prononcer mardi sur ses intentions tant que la loi n’est pas effective.
Mais, selon les experts, il ne fait pas de doute que Berne l’utilisera pour mettre un terme à une affaire jonchée de moult rebondissements.
Le dernier en date remonte à mars quand l’ex-dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit “Bébé Doc”, a introduit un nouveau recours devant la justice suisse pour récupérer des millions de dollars gelés sur des comptes en Suisse depuis vingt-quatre ans sur décision du gouvernement helvétique.
Il contestait la décision de Berne de bloquer à nouveau les fonds après un jugement de la plus haute instance judiciaire helvétique, le Tribunal fédéral. Ce dernier avait annulé en février 2010 la restitution prévue à Haïti d’une partie des avoirs de M. Duvalier.
L’ancien dictateur,  arrivé dimanche à Port-au-Prince, a été inculpé mardi par la justice haïtienne pour corruption, vol et détournements de fonds durant l’exercice de son pouvoir (1971-1986).
Les autorités haïtiennes estiment que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous le couvert d’œuvres sociales jusqu’à sa chute en 1986.

mardi 18 janvier 2011

Haïti : L’hôtel de Jean-Claude Duvalier encerclé, des poids lourds de la justice présents

Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Harrycidas Auguste, accompagné du juge Gabriel Ambroise, vient d’arriver à l’hôtel Karibe Convention Center à Juvénat (Pétion-Ville) où se trouve l’ex-dictateur Jean-Claude Duvalier depuis son retour en Haïti, le 16 janvier dernier, après 25 années d’exil en France.
D’importants dispositifs de sécurité sont constatés aux abords de l’hôtel.
On ignore si la justice va procéder à l’arrestation de Baby Doc pour les crimes qu’il a commis dans le pays durant son régime.
Âgé de 59 ans, Jean-Claude Duvalier a dirigé le pays, d’une main de fer, de 1971 à 1986. Jean-Claude et son père, François Duvalier, avaient instauré dans le pays une dictature féroce depuis 1957.

Le gouvernement américain est surpris du retour de Duvalier


Les Etats-Unis sont "surpris" du retour de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier en Haïti, a déclaré hier un porte-parole du département d'Etat. "Nous sommes surpris par le moment choisi par Duvalier pour se rendre en Haïti. Cela ajoute un élément d'imprévu dans une période d'incertitude dans le processus électoral en Haïti", a précisé le porte-parole Philip Crowley.

M. Duvalier qui avait fui le pays le 7 février 1986 a été accueilli par plusieurs centaines de personnes à son arrivée à l'aéroport Toussaint Louverture.

A Port-au-Prince le porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis, Jon Piechowski, a également fait part de son étonnement. "Nous sommes surpris du timing de cette visite étant donné qu'il y a maintenant une incertitude autour des élections du 28 novembre", insiste M. Piechowski faisant référence à la crise électorale née des élections contestées du 28 novembre 2010. Piechowski s'interroge sur l'impact imprévisible du retour de Jean-Claude Duvalier sur la situation politique.

Les réactions de l'ambassade américaine sont intervenues alors que plusieurs personnalités avaient émis des doutes sur l'implication de certaines puissances étrangères dans le retour de Duvalier. " Je serais très surpris si la DGSE, le gouvernement haïtien et l'administration américaine n'avaient pas été informés du voyage de l'ex dictateur ", avait soutenu la journaliste Lilianne Pierre Paul.

lundi 17 janvier 2011

Haïti : La France n’a pas été informée du retour de Jean-Claude Duvalier, selon le Quai d’Orsay

Le gouvernement français n’était pas informé, à aucun moment de la durée, du retour de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier en Haïti ce 16 janvier, a rapporté lundi un porte-parole du Quai d’Orsay.
Toutefois, La France, qui a accueilli l’ex-dictateur pendant son exil, espère que ce retour controversé ne compromettra pas le processus politique en cours en Haïti.
« La venue de Jean-Claude Duvalier en Haïti ne doit pas détourner les autorités et les acteurs politiques haïtiens du processus électoral en cours », a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
L’ancien homme fort d’Haïti qui a passé 25 ans en exil doit expliquer aujourd’hui les raisons de son voyage à Port-au-Prince qui, déjà,  suscite de l’étonnement et des appels à le traduire en justice.
Jean-Claude Duvalier est arrivé dans l’après-midi du dimanche à Port-au-Prince à bord d’un vol Air France. A sa descente d’avion, il a déclaré être « venu pour aider » le peuple haïtien.  Accompagné de sa femme, Véronique Roy, M. Duvalier s’est par la suite rendu dans un hôpital de la capitale à bord d’un 4×4.
Pierre Espérance du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), plaide pour que l’ex-dictateur soit jugé.
« Duvalier doit se préparer à répondre devant la justice des nombreux crimes et des vols qu’il a commis durant son règne (1971-1986) », a déclaré Pierre Espérance sur Radio Vision 2000.
Amnistie internationale a, quant à elle, appelé les autorités haïtiennes à traduire Baby Doc en justice pour les crimes qu’il a commis dans le pays.
« Les violations des droits de l’homme, généralisées et systématiques, commises à Haïti durant le règne de Duvalier, représentent des crimes contre l’humanité. Haïti a l’obligation de le poursuivre, ainsi que tous les responsables de ce genre de crimes », a indiqué Javier Zuñiga, conseiller spécial de l’organisation des droits de la personne basée à Londres.
« Les autorités haïtiennes doivent rompre le cycle d’impunité qui a prévalu pendant des décennies à Haïti. Ne pas traduire les responsables devant la justice ne fera que provoquer d’autres violations des droits de l’homme », poursuit M. Javier Zuñiga.
Amnistie internationale a rappelé que durant les  15 ans de Jean-Claude Duvalier au pouvoir, la torture systématique et les autres mauvais traitements étaient largement répandus dans tout le pays.
« Des centaines de personnes ont disparu ou ont été exécutées. Les membres des forces armées et la milice, également connue sous le nom de tontons macoutes, ont joué un rôle primordial dans la répression des militants pro-démocratie et des droits de l’homme », a ajouté l’organisme de droits humains.
De son côté, le premier ministre Jean-Max Bellerive, cité par la presse internationale, estime qu’en tant qu’Haïtien, Jean-Claude Duvalier avait le droit de retourner dans son pays.
« Pourvu que sa présence ne vienne pas compliquer une situation politique déjà tendue », a déclaré le chef du gouvernement haïtien.

samedi 15 janvier 2011

La communauté internationale appuie le rapport de l'OEA

 

Plusieurs représentants de la communauté internationale supportent le rapport de la mission électorale de l'OEA estimant qu'il peut favoriser une issue à la crise électorale.

Le représentant du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, présent lors de la présentation du document au chef de l'état, annonce que la crise électorale sera résolue dans les prochains jours. Toutefois le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) dit ne pas être informé du contenu du rapport transmis aux autorités haïtiennes. M. Mulet mise sur la fin de la crise électorale qui favorisera un climat de stabilité propice à l'arrivée des investisseurs étrangers.

Cet avis est partagé par l'ambassadeur d'Espagne à Port-au-Prince, Juan Fernandez Trigo. Il rappelle que le respect du vote populaire est essentiel à l'avènement d'institutions démocratiques non contestées. Le diplomate espagnole met en garde contre la poursuite de la crise électorale qui ne fera qu'entraver le processus de reconstruction.

La représentante de l'Union Européenne apporte également son appuie à la mission de l'OEA. Mme Faber qualifie le rapport d'extraordinaire, indépendant et sérieux. Selon la cheffe de la délégation de l'UE les conclusions du rapport apportent la transparence dans le processus électoral, ce qui est indispensable pour rétablir la confiance de la population et des acteurs.

Tous les diplomates étrangers ont assuré qu'ils n'ont pas été informés des recommandations du rapport. Des extraits du rapport de la mission de l'OEA circulent sur Internet et ont été diffusés dans plusieurs medias.

Sourse, Radio Métropole Haïti

Haïti/Violences : Le RNDDH appelle à l’application de la loi

Des officiels du gouvernement cherchent à obtenir l’élargissement d’une dizaine individus arrêtés vendredi matin par la police haïtienne dans la zone de Martissant à Port-au-Prince, dénonce le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Ces personnes, prises en flagrant délit, doivent être jugées conformément à la loi, exige le RNDDH
L’organisme de droits humains dit saluer les différentes interventions de la police nationale d’Haïti (PNH) qui se sont soldées par l’arrestation de 14 individus pour « trouble à l’ordre public et vagabondage ».
Parmi les individus appréhendés, figure le nommé Usmann Azénor. Il a été arrêté à Martissant à bord d’une Terios dont la plaque d’immatriculation provient de la République dominicaine.
Le RNDDH rapporte que deux copies d’un tract dénonçant le rapport de la mission d’experts de l‘OEA et proclamant la victoire de Jude Célestin au scrutin présidentiel du 28 novembre dernier ont été découvertes dans le véhicule que pilotait M. Azénor.
Le RNDDH dit noter que la situation de tension qui a sévi vendredi dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince coïncide avec des allégations de distribution d’argent et d’armes aux partisans du pouvoir en vue de porter les autorités à rejeter les conclusions du rapport de l’OEA.
Harrycidas Auguste, commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, confirme l’arrestation de ces individus.  Toutefois, le chef du Parquet précise qu’aucune arme à feu n’a été retrouvée en leur possession au moment de leur arrestation.
Par ailleurs, le Réseau national de défense des droits humains estime que les recommandations de l’organisation hémisphérique sont claires et précises et peuvent faciliter une issue à la crise postélectorale.
Et selon les conclusions du rapport des experts de l’OEA, le candidat du pouvoir, Jude Célestin, devrait être écarté au profit du chanteur Michel Joseph Martelly.
Ce dernier devrait affronter la candidate du RDNP, Mirlande Manigat, si les recommandations des experts de l’OEA sont prises en compte.