Les leaders de l'opposition affichent leur détermination à former un gouvernement provisoire à partir du 7 février. Un plan d'action a été publié par les dirigeants de plusieurs partis et des sénateurs de l'opposition qui ont repris les négociations en vue de créer une concertation.

La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile (Alternative) confirme que le président provisoire sera un juge de la Cour de Cassation. Un Premier ministre de consensus, 18 ministres choisis sur une base consensuelle et 30 conseillers d'état devant épauler le sénat tel est le profil du gouvernement provisoire élaboré par les leaders de l'opposition qui réclament l'annulation du scrutin du 28 novembre 2010.

Les leaders de l'opposition misent sur la mobilisation populaire pour obtenir gain de cause. Une manifestation anti gouvernementale a été organisée hier dans le cadre de la mobilisation visant le départ de René Préval et des conseillers électoraux.

Assurer la continuité l'Etat, organiser des élections honnêtes et inclusives poursuivre la lutte contre le choléra sont entre autres les objectifs du gouvernement provisoire.

Alors qu'aucune rencontre entre le président Préval et des leaders de l'opposition n'a eu lieu au cours des 3 dernières années, les initiateurs du plan prévoient des séances de travail avec le chef de l'état à partir du 3 février.

René Préval a plusieurs reprises a réitéré sa détermination à se maintenir au pouvoir jusqu'au 14 mai 2011. Rien ne laisse entrevoir une passation de pouvoir entre le président Préval et un juge de la Cour de Cassation. Le chef de l'Etat semble bénéficier de l'appui de la communauté internationale. Plusieurs diplomates étrangers se sont gardés de faire des commentaires sur l'échéance du 7 février.