Les États-Unis ne veulent pas que Jean-Bertrand Aristide rentre en Haïti avant le second tour de l'élection présidentielle. Le porte-parole du département d'État américain, P.J. Crowley, a estimé que le retour de l'ex président lavalas, en exil depuis 2004, serait une « diversion regrettable pour le peuple haïtien» alors qu'il se prépare à l'élection du 20 mars.

Les rumeurs sur le retour imminent de M. Aristide circulent quotidiennement dans la capitale depuis l'annonce de la livraison d'un passeport diplomatique. Le passeport aurait été imprimé mercredi par le service d'immigration moins de 48 heures après la requête formelle de M. Aristide par le biais de son avocat, Ira Kuzban.

Le porte parole du département d'État a affirmé mercredi que les États-Unis «détesteraient voir une quelconque action qui sèmerait de la division dans le processus électoral» en Haïti.